Les thermes romains
Il faut passer sous les arcades des immeubles au 6 rue des Farges, pour découvrir les ruines des anciens thermes romains, construits au 1er siècle après J.-C. Tout autour, se développait un quartier très dense d’habitations, d’ateliers et de boutiques. Les vestiges ont été mis au jour dans les années 1970.
La pratique du bain nécessitait une succession de salles : vestiaire, salle tiède et salle chaude avec bassins, sudatorium (l’équivalent de notre sauna), salle froide avec piscine.
Seule la partie sud de l’édifice, dont l’essentiel reste enfoui sous le collège Jean Moulin, est visible. Il s’agit de l’extrémité arrondie (abside) des deux salles chaudes et d’une partie de la cour (palestre) où l’on pratiquait des exercices avant le bain.
1er-3e siècle.
6-10 rue des Farges. Accès libre.
La basilique Saint-Laurent de Choulans
Les vestiges sont intégrés à l’immeuble situé près de l’entrée du tunnel de Fourvière. Les ruines de cette église ont été découvertes fortuitement en 1946, puis explorées à deux reprises lors de la construction du tunnel. Seules les fondations de la moitié nord de l’édifice, ainsi que de nombreux sarcophages, sont visibles.
Durant l’Antiquité tardive, alors que les premiers lieux de culte chrétiens se développent autour de reliques ou de la tombe de pieux personnages, les fidèles sont inhumés à l’intérieur même ou autour des édifices.
6e-8e siècle.
41 quai Fulchiron.
Les basiliques Saint-Just
Sur la terrasse dominant la Saône, un habitat gallo-romain de la fin du Ier siècle a été remplacé par une nécropole, puis par une église, une des plus anciennes de Lyon, reconstruite à plusieurs reprises jusqu’à la fin du Moyen Âge.
Les fouilles entreprises en 1970 ont révélé les fondations de cinq églises successives. La plus ancienne, du 4e siècle, est associée à un mausolée, peut-être celui de Justus, évêque de Lyon contemporain de Saint-Martin de Tours. Au 6e siècle, une nouvelle basilique, plus vaste, est construite, qui sera agrandie à plusieurs reprises jusqu’au 13e siècle.
Aujourd’hui, on voit les fondations des deux premiers édifices, ainsi que l’extrémité demi-circulaire (abside) du dernier état. De nombreux sarcophages, découverts au cours des fouilles, sont disposés autour des vestiges.
À l’entrée du site classé Monument historique en 1984, une fresque murale reproduit un extrait du Plan scénographique de Lyon (vers 1550) représentant l’église Saint-Just, peu de temps avant sa destruction par les Protestants en 1562.
4e-13e siècle.
11 rue des Macchabées.