Description
Sur cet autel, on peut lire : « Aux dieux Mânes et à la mémoire éternelle de Iulius Alexsander, africain de naissance, citoyen de Carthage, le meilleur des hommes, artisan verrier, qui a vécu 75 ans, 5 mois et 13 jours sans aucun désaccord avec son épouse, qu’il a épousée vierge, avec laquelle il a vécu 48 ans et a engendré trois fils et une fille, qui lui ont donné des petits enfants qu’il a pu voir et a laissé vivants derrière lui ». (suivent les noms de son épouse, de ses enfants et petits-enfants qui ont pris soin d’élever ce monument) (traduction François Bérard).
Iulius Alexsander est un des rares artisans verriers qui soient connus par l’épigraphie dans tout l’Empire romain. Son origine africaine est peut-être en rapport avec sa profession, car l’artisanat du verre était développé en Afrique et spécialement à Carthage. L’insistance sur sa descendance « qu’il a pu voir et qu’il a laissé vivante », rappelle que la mortalité infantile était très fréquente et qu’il était rare qu’une famille nombreuse ne perde pas un enfant en bas âge.
Découvert en 1757 chez les Génovéfain, monastère sur la colline de Fourvière, en contrebas de l'église Saint-Irénée.
Traduction Allmer et Dissard