Description

Sur cette base de statue, on peut lire : « À Caius Apronius Raptor, fils d’Apronius Blandus, de la cité de Trèves et décurion de cette cité, naute de la Saône et patron de la corporation, les négociants en vins demeurant à Lyon ont élevé à leur patron bien méritant cette statue, pour la dédicace de laquelle il a donné, à titre de cadeau, à chacun des négociants qui font partie de la corporation, cinq deniers ».

Apronius Raptor, originaire de Trèves, était un notable de cette ville, membre de l’ordre des décurions (« le conseil municipal »). Il s’était établi à Lyon, où il cumulait plusieurs fonctions professionnelles : patron de la corporation des nautes de la Saône, une des trois principales entreprises de transport fluvial, et patron également de celle des négociants en vin. Cette corporation, la plus puissante de Lyon, était établie dans le quartier des Kanabae, qui correspond à la Presqu’île. En reconnaissance d’un service rendu, les négociants en vins ont offert à leur patron une statue dont il ne reste que la base.

Description scientifique

piédestal avec base et couronnement

Dénomination Base, bloc
Datation 2e siècle - 3e siècle
Matière calcaire dur (taillé, gravé)
Dimensions extérieures : H. 160 cm ; l. 68 cm ; E. 67 cm
Date et lieu de découverte Géographie / Europe / France / Auvergne-Rhône-Alpes / Rhône / Lyon / Lyon 2e / Presqu'île (1829)
trouvé au quartier d'Ainay, en juin 1829, en creusant les fondations de la maison située à l'angle de la rue Sainte-Colombe et de la place Saint-Michel, dans un massif formé en partie de débris antiques (de Boissieu)
N° inventaire AD172
Inscription dédicace : , traduction : A Caius Apronius Raptor, fils d'Apronius Blandus ; de la cité de Trèves et décurion de cette cité, batelier de la Saône et patron de la corporation, les négociants en vins demeurant à Lyon ont élevé à leur patron bien méritant cette statue, pour la dédicace de laquelle il a donné, à titre de sportule, à chacun des négociants qui font partie de la corporation, cinq deniers.

Traduction Allmer et Dissard