Description
Si le principe de la pompe foulante était connu dans l’Antiquité, la découverte d’une telle machine demeure exceptionnelle : une quinzaine d’exemplaires seulement sont conservés dans le monde romain. Cette pompe était immergée à 6 m de profondeur, au fond d’un puits, dans la cour ou le jardin d’une maison. Le corps de la pompe a été réalisé dans un bloc de bois de chêne. Il est percé de deux cylindres, revêtus intérieurement de bronze, dans lesquels coulissaient les pistons. Le mouvement alternatif des pistons, actionnés depuis la surface par un balancier, faisait pénétrer l’eau dans les cylindres, puis la refoulait dans un tuyau vers la surface. La distribution de l’eau à l’intérieur de la pompe était commandée par des clapets de cuir lestés de plaquettes de plomb, alternativement ouverts ou fermés grâce aux variations de pression engendrées par les pistons.
À partir d’un calcul théorique réalisé sur un exemplaire semblable découvert à Périgueux, on peut estimer le débit moyen d’une telle pompe à 60 litres par minute.
Description scientifique
La fermeture de la base du bloc a disparu, ainsi que les bouchons des perforations de la face postérieure.
découverte au cours des travaux de réalisation de la ligne A du métro, rue Victor Hugo (Lyon, 2e), en face du n° 28, près du carrefour avec la rue Sainte-Hélène ; au fond d'un puits, entre 4,50 et 5,20 m de profondeur.