Plaque

Datation :
7e siècle

Matière :
marbre blanc (taillé, gravé)

Dimensions :
extérieures : H. 25,5 cm ; L.51 cm ; E. 6 cm

Date et lieu de découverte :
Europe / France / Auvergne-Rhône-Alpes / Rhône / Lyon / Lyon 5e / Saint-Laurent de Choulans (1947)
mise au jour d'une partie des vestiges de la basilique paléochrétienne de Saint-Laurent-de Choulans, révélés fortuitement en 1947 par une tranchée destinée à la pose d'un câble dans la ruelle Saint-Clair-du-Port (aujourd’hui disparue à la suite des travaux de construction du tunnel de Fourvière)

N° inventaire :
2008.0.672

Inscription :
épitaphe : + in hoc tomolo requiescit bone memoriae / Optata pro cuius amore uir suus Arnul /fus condedit sepultura qui fuit pru / dens apta moderata benegna / vixit in pace annus uigente et oc / to obiet octabo kal(endas) maias indic(tione) /undicim regno domini nostri / Chlothouii reges., traduction : « Dans ce tombeau repose Optata de bonne mémoire. Par amour pour elle, son mari Arnulfus l'a mise en sépulture. Elle a été sage, affable, modérée, bienveillante. Elle a vécu en paix vingt-huit ans. Elle est morte le 8 des calendes de mai (24 avril), une 11e année d'indiction, sous le règne de notre seigneur, le roi Clovis. »

Bibliographie :
L'Église et la nécropole Saint-Laurent dans le quartier lyonnais de Choulans - Etude archéologique et étude anthropologique - Wuilleumier , Pierre , 1904-1979 Inscriptions latines des trois Gaules (France) - Wuilleumier , Pierre , 1904-1979

Fiche technique ARK

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Description

On peut lire sur cette plaque : « Dans ce tombeau repose Optata de bonne mémoire. Par amour pour elle, son mari Arnulfus l'a mise en sépulture. Elle a été sage, affable, modérée, bienveillante. Elle a vécu en paix vingt-huit ans. Elle est morte le 8 des calendes de mai (24 avril), une 11e année d'indiction, sous le règne de notre seigneur, le roi Clovis ».

La grande église (50 x 30 m) dédiée au martyr saint Laurent, mort à Rome en 258, a été construite à la fin du 5e siècle, loin du centre-ville, le long de la route qui longeait la rive droite de la Saône.
Une partie de l’édifice arasé et de nombreuses sépultures furent découvertes fortuitement en 1947. Dans les années 1970, la fouille précédant les terrassements pour la construction du tunnel de Fourvière, a permis de préciser le plan de l’édifice et sa chronologie. Au début des années 1980, les vestiges ont été intégrés au rez-de-chaussée d’un immeuble.
Un cimetière entourait le monument, tandis qu’à l’intérieur, la disparition du dallage a révélé la présence de nombreuses sépultures (au total, près de 150 tombes ont été découvertes). L’épitaphe d’Optata était encore en place, posée sur le couvercle de son sarcophage. Le jour du décès noté selon le calendrier romain, fait également référence à une indiction, à l’origine un impôt dont la base était revue tous les 15 ans (le terme a désigné plus tard, une période de 15 ans). Sous le règne de l’empereur Constantin, la référence à l’indiction en cours, comptée à partir de l’année 312, est adoptée comme méthode de datation. Enfin le roi des Francs mentionné ici est Clovis II - 635-657 - (fils de Dagobert).

Description scientifique

-Sigle final illisible.