Description
Sur ce bas-relief, des attelages de deux chevaux (biges) s’affrontent au-dessus d'une guirlande de lauriers soutenue par deux balustres et des poteaux. Deux chars en pleine action encadrent les metae, les bornes qui limitent le terre-plein central. On distingue l'équipement des auriges : le casque, les rênes nouées autour de la taille et le fouet. La forme de ce bloc, aminci vers le haut et à bord arrondi, ainsi que la présence des balustres tout à fait semblables à des pieds de meubles, évoquent le dossier d’un siège ou un montant de lit, appartenant peut-être à un monument funéraire.
Description scientifique
-Le relief est partagé en deux registres superposés par une large bande plate de 4,5 cm de largeur, qui sert de sol aux chars. Cette bordure est soutenue par deux pieds moulurés placés aux angles externes du relief. Les balustres retiennent quatre festons d’une guirlande de lauriers. Les festons sont soutenus par trois poteaux de la hauteur du registre. Dans la partie supérieure, deux biges de profil, à gauche, se poursuivent à vive allure. Entre les deux chars, trois metae (bornes aux l'extrémités de la piste) se dressent au centre de la composition. Les deux auriges, debout sur leurs chars dans une attitude dynamique, légèrement penchés en avant, sont vêtus à la manière traditionnelle des conducteurs romains : la tunique courte et le casque de cuir rond, très près du crâne et qui descend bas dans la nuque. Les rênes sont nouées autour de la taille et doivent couvrir le corset de cuir. L’aurige de droite, imberbe, fouette les chevaux en un geste vif de sa main droite, tandis que celui de gauche, barbu, tient fermement les rênes et le fouet des deux mains. Les chevaux s portent des brides, un licol, et un large collier autour du cou. Les caisses des chars sont assez basses et laissent apercevoir le timon d’attelage à l’avant et l’ouverture à l’arrière.
La scène se situe au passage le plus périlleux de la course de chars : le virage à l’extrémité de la spina du cirque, bornée par les metae. L’originalité du relief lyonnais tient à sa composition très particulière, qui met en valeur les metae au centre, comme si le spectateur se trouvait au centre même du cirque.
Ce relief peut appartenir à un monument funéraire (lit ou sarcophage)
Découvert au cours du creusement de la tranchée du chemin de fer de Lyon à Montbrison, au-dessus du jardin supérieur de la maison Bruny, à 6 mètres environ de la pile n° 2 du mur de soutènement qui protège la gare Saint-Paul.