Que représentaient donc ces deux énormes blocs de calcaire ?
Malgré une lacune à gauche, on a tout de même su identifier ce texte : c’est la commémoration de la construction de l’amphithéâtre, situé sur la colline de la Croix-Rousse, par Caius Iulius Rufus. Cet édifice pouvait accueillir jusqu’à 20 000 spectateurs, qui venaient assister à des combats de gladiateurs ou encore à des chasses opposant des hommes et des bêtes sauvages.

Situer dans le musée

Quoi ?
calcaire tendre, urgonien de Franclens (74) ("pierre de Seyssel")
H. 72 cm ; L.351 cm ; E. 27 cm

Quand ?
1er siècle

Où ?
Europe / France / Auvergne-Rhône-Alpes / Rhône / Lyon / Lyon 1er / Croix-Rousse

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L’histoire de l’œuvre

C’est sur la colline de la Croix-Rousse qu’ont été découverts en 1958 ces deux blocs. Ils témoignent de l’existence d’un amphithéâtre, dont les ruines sont encore visibles aujourd’hui. Ce monument, lieu du martyre des chrétiens de 177, a fait l’objet de nombreuses recherches depuis plusieurs siècles.
Traduction : “Pour le salut de l’empereur Tibère César Auguste, Caius Iulius Rufus, fils de Caius, prêtre de Rome et d’Auguste, de la cité des Santons, et d’autres membres de sa famille ont fait construire à leurs frais cet amphithéâtre avec son podium. “

Qui est Caius Julius Rufus?

Caius Iulius Rufus riche notable originaire de la cité de Saintes, aujourd’hui en Charente, a fait ériger cet amphithéâtre au début du Ier siècle, en 19 après J.-C. Élu prêtre de Rome et d’Auguste au sanctuaire de Lyon cette année-là, il a entièrement financé la construction du monument. Au début de l’Empire, contribuer à l’embellissement de sa cité en finançant des édifices publics, est une pratique courante chez les riches personnages qui occupent des fonctions officielles, politiques ou religieuses. Comme si, à notre époque, un élu faisait construire un stade ou un cinéma à ses frais !