C’est une formidable légende qui décore ce grand sarcophage de marbre : le triomphe de Bacchus, dieu de la vigne et du vin, de retour d’une expédition victorieuse en Inde.
Bacchus, accompagné d’Ariane, est monté sur un char tiré par une panthère. Au centre, le dieu Pan conduit le char. À l’avant, des prisonniers aux cheveux bouclés, montés sur un éléphant, sont entourés par d’autres animaux exotiques (chameaux ou girafes, lion). Enfin, à droite de la scène, Hercule ivre, soutenu par un Satyre, tente d’approcher une nymphe.

Situer dans le musée

Quoi ?
marbre blanc (haut relief)
extérieures : H. 1,17 m ; L.2,22 m ; l. 0,95 m

Quand ?
1ère moitié du 3e siècle

Où ?
Europe / France / Auvergne-Rhône-Alpes / Rhône / Lyon / Lyon 5e / Saint-Irénée

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L’histoire de l’œuvre

Le sarcophage de Bacchus a été découvert en 1845 près de l’église Saint-Irénée, sur la colline de Fourvière. Il a été réalisé dans un atelier de Rome au début du IIIe siècle.

Le monde des morts

Au cours de l’époque romaine, les rites funéraires ont évolué : au rite de l’incinération succède à partir du 3e siècle celui de l’inhumation. Les cendres ou le corps sont placés dans une sépulture dont la nature varie selon la richesse du défunt. Mais aucune tombe n’est tolérée dans le centre urbain : les espaces funéraires sont alignés le long des routes à la périphérie de la cité.
Pourquoi cette scène sur un monument funéraire romain ?
D’après Paul Veyne, spécialiste de l’Antiquité, ce seraient « de belles images qui permettent de réduire l’angoisse suscitée par le passage dans l’au-delà ». Le cortège triomphal symboliserait la victoire sur la mort, et cette scène d’allégresse évoquerait « l’espérance en un au-delà plein de joies.