D'une idée forte ...
Le musée et les théâtres occupent les pentes de la colline de Fourvière, sur les lieux de la fondation de la ville romaine de Lugdunum en 43 avant J.-C.
L’idée d’un musée rassemblant des objets liés à la ville romaine de Lyon est née dès les années 1930. Mais il faut attendre le début des années 1960 pour que le projet prenne corps et qu’il soit confié à l’architecte Bernard Zehrfuss.
La volonté de Zehrfuss est dès l’origine d’enterrer le bâtiment pour l’intégrer respectueusement à l’environnement exceptionnel qui l’entoure et ne pas « offenser la rigueur de ses confrères romains ». La construction commence en 1972. Le musée est inauguré le 15 novembre 1975.
... à un musée audacieux
Presque invisible depuis l’extérieur, le musée se fond dans le paysage d’un site archéologique unique, composé de deux monuments majeurs de la cité de Lugdunum : un théâtre et un odéon, tous deux intégrés au périmètre classé Patrimoine mondial de l’Unesco. La structure de béton disparaît sous la végétation et seules deux grandes baies, les canons à lumière, introduisent les théâtres à l’intérieur de l’exposition.
Un des caractères remarquables du bâtiment est la qualité plastique du béton armé, à l’intérieur comme à l’extérieur.
L’architecture, volontairement très sobre, met en valeur les œuvres. Le système habituel des salles a été délaissé au profit d’espaces ouverts, suivant une large rampe hélicoïdale.
La vie des premiers Lyonnais à l'époque romaine
Lugdunum possède une des plus riches collections archéologiques de France. Sur une surface de 4000 m², le musée aborde tous les chapitres de la vie publique et privée d’une capitale de l’Empire : l’urbanisme, l’administration municipale, l’armée et la monnaie, les religions, les jeux du cirque, le commerce et cache de véritables trésors sur les origines de la métropole lyonnaise.
Découvrez la vie des premiers Lyonnais, depuis la Préhistoire jusqu’à l’émergence du christianisme en Gaule !
Des œuvres incontournables
La grande histoire est présente avec la Table claudienne, découverte en 1528, qui reproduit dans le bronze le discours que l’empereur Claude, né à Lyon, prononça en 48 à Rome, en faveur des Gaulois.
Parmi les croyances et les cultes, le visiteur découvrira un énigmatique calendrier gaulois, un des plus longs documents en langue celtique connus à ce jour.
La collection d’inscriptions, bases de statues et épitaphes - l’une des plus importantes de France- constitue une source exceptionnelle pour mieux connaître les habitants et leurs activités.
Le décor de la maison est évoqué par plusieurs pavements de mosaïques, comme celle dite « aux Svastikas », sur laquelle le visiteur est invité à marcher.
Bernard Zehrfuss ( 1911 - 1996)
B. Zehrfuss entre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à 17 ans et reçoit le Grand prix de Rome en 1939. Il s’oriente ensuite vers le mouvement moderne, qui se distingue par l’utilisation de matériaux nouveaux. L’exemple est flagrant au musée : tout le bâtiment est en béton armé brut de décoffrage.
Parmi ses œuvres majeures, figurent le Palais des expositions du CNIT à la Défense et le Palais de l’Unesco à Paris, qui lui confèrent un statut quasi officiel de « porte-drapeau » de l’architecture moderne.
Au cours de votre visite, prenez le temps de vous arrêter pour admirer la vue depuis les “canons à lumière".
Un espace rien que pour les enfants !
S’habiller comme les Romains, découvrir les jeux antiques, les divinités ou encore la cuisine… l'espace enfants propose aux jeunes visiteurs de s’immerger dans la vie quotidienne à l’époque romaine, pour apprendre tout en s’amusant !
Créé en partenariat avec Maison Georges, maison d’édition jeunesse et studio de design graphique, il est accessible librement pendant la visite.