La vie des collections
Ce fragment constitue un des rares exemples d’un sarcophage produit localement et sculpté.
Le personnage en costume oriental, coiffé d’un bonnet phrygien, est habituellement identifié comme un Attis, dieu associé à la déesse Cybèle, mais pourrait également être un « serviteur oriental », relevant de l’iconographie funéraire romaine, sans lien particulier avec le culte de Cybèle. (2e siècle après J.-C.).
Ce relief en marbre présente deux faces : d’un côté, c’est le fleuron d’un chapiteau de l’époque romaine (1er-2e siècle).
Sur l’autre face, qui est plane, on voit une partie du motif qui était gravé sur une pierre tombale : une croix, avec un oiseau tenant dans son bec un épi de blé, surmonté d’une feuille, selon le schéma classique des oiseaux affrontés de part et d’autre d’une croix.
Ce décor est connu à Lyon sur plusieurs épitaphes chrétiennes, la plus ancienne datée du 5e siècle.
Cette sculpture appartient à la série des masques en pierre associés à des contextes funéraires.
Ces grands reliefs (hauteur 51 cm) s’inspirent de masques de théâtre, reproduisant les traits d’un personnage tragique ou satyrique.
Ils représenteraient les âmes des Larves, ces défunts privés de sépultures qui viennent hanter les vivants. (1er-2e siècle après J.-C.).