Description scientifique

-cette tête a d'abord été considérée comme représentant Junon, puis Tutela. Cependant, elle ne porte pas de couronne tourelée, comme c'est l'habitude pour cette déesse, mais un simple diadème. L'inscription que porte ce dernier n'autorise pas non plus une telle identification, pour l'état premier de l'effigie, tout au moins, car elle est très certainement postérieure à l'élaboration de l'objet. La chevelure est disposée en épais bandeaux ondés ramassés sur la nuque en un chignon ; deux petites mèches s'en détachent sur le front, derrière les oreilles, et deux courtes boucles sur les côtés des joues ; les traits sont d'une régularité classique remarquable ; le profil, en particulier, est très fin et très pur. Les yeux étaient sans doute incrustés d'argent, de pierre précieuse ou de pâte de verre. Le cou quelque peu épais accuse deux plis, et donne à la représentation un aspect plus imposant que juvénile. Le diadème, dont le sommet a subi quelques dommages, est festonné. Le cou a été brisé de façon très irrégulière, avec une violence qui suppose l'effort d'arracher la tête à une lourde statue, et non a un simple buste.
Cette statue atteignait les dimensions humaines. ce ne peut être qu'une effigie divine : l'idéalisation des traits en témoigne, ainsi que l'absence de toute comparaison iconographique possible. Lle diadème peut parer Vénus, Junon, Diane, et la série plus particulièrement romaine des déesses bienfaitrices et protectrices, la Fortune, l'Abondance, la Concorde. La sévérité et la majesté du visage ne conviennent ni à Diane ni a Vénus. l'absence d'attributs laisse le choix entre Junon et les divinités que nous venons de mentionner. (d'après Stéphanie Boucher). -patine vert sombre et tâches vert émeraude, traces d'argenture

Dénomination Statue - tête, femme
Datation 1er siècle
Matière alliage cuivreux (coulé moulé) argent (placage)
Dimensions extérieures : H. 30 cm
Date et lieu de découverte Géographie / Europe / France / Auvergne-Rhône-Alpes / Isère / Villette-Serpaize (1859)
Novembre 1959, lors de travaux agricoles , elle se trouvait à quarante centimètres de profondeur, intentionnellement encaissée entre quatre tuiles
N° inventaire br.034
Inscription néant :